Au
Château de Chantilly
Le
jeudi 14 avril, nous prenons la route de la Picardie pour passer la journée
sur le domaine de Chantilly. Après deux bonnes heures d'autocar
en raison de la forte circulation automobile dans la région parisienne,
nous découvrons - ou redécouvrons -, la belle perspective
de ce château chargé d'histoire.
Cette histoire, notre guide
va nous la narrer dans le détail, car elle concerne une foule de
personnages célèbres. Ainsi, nous remontons au XVIème
siècle, où le connétable Anne de Montmorency, grande
figure de la Renaissance, hérite d'Ecouen, Montmorency et Chantilly.
Il va y procéder à divers aménagements et constructions,
dont un petit château, plusieurs chapelles et la terrasse. Après
avoir été confisqué à plusieurs reprises par
l'autorité royale, le domaine est rendu en 1659 à Louis
II de Bourbon-Condé, dit « le grand Condé ».
Celui-ci transforme alors Chantilly. Il fait dessiner le parc par Le Nôtre,
qui canalise la Nonette, rivière traversant le domaine, pour créer
le grand canal, dessine les parterres et ouvre la perspective actuelle.
Et Mansart construit deux pavillons.
Chantilly est un haut lieu de fêtes où se côtoient
de grands auteurs - La Fontaine, Molière, La Bruyère, Mme
de Sévigné- et où sont même reçus Louis
XIV et sa cour. Un descendant du grand Condé, le duc de Bourbon,
ministre de Louis XV, fera bâtir les Grandes Ecuries.
Le domaine, propriété
des Bourbon-Condé, cousins de la famille royale, souffrira beaucoup
de la Révolution, château et parc étant alors détruits.
Il sera rénové sous la Restauration et légué
en 1830 par le duc de Bourbon à son filleul le duc d'Aumale, fils
de Louis Philippe d'Orléans, qui va devenir roi des Français.
Le duc d'Aumale, féru de beaux-arts et de culture, va faire du
château un véritable musée, à l'instar du Louvre.
Tout d'abord, au Cabinet
des Livres, nous sommes dans une bibliothèque princière
(13000 livres, 700 manuscrits et de magnifiques enluminures), première
bibliothèque de France après la Nationale. Puis c'est la
chapelle, où nous admirons des vitraux et marqueteries du XVIème
siècle. Ensuite, ce sont les galeries, où nous n'aurons
malheureusement que trop peu de temps à consacrer mais où
nous remarquerons cependant, parmi les nombreuses œuvres, de superbes
tableaux de peintres célèbres tels Meissonier, Poussin,
Raphaël, Watteau, Ingres... et Delacroix, bien sûr. Cet endroit,
autre musée du Louvre, mérite qu'on y passe des heures.
Mais nous avons d'autres choses à voir. Le petit train va nous
mener dans le parc où l'on va découvrir en passant diverses
curiosités : la Cabotière, le Jeu de l'Oie, et surtout la
grande Cascade et le canal. Sans oublier le Hameau, où nous nous
arrêtons pour prendre un excellent repas dans le décor rustique
d'une bâtisse d'époque.
L'après-dejeuner est
consacré à un autre aspect du domaine, le cheval. Celui-ci
a fait, en effet, partie de l'histoire du domaine dont les écuries,
construites au XVIIIème siècle, ont une grande renommée.
Nous entrons dans cet endroit odorant peuplé de chevaux de races
différentes et découvrons, dans diverses salles, par des
dessins, peintures et harnachements variés, la richesse de ce musée
vivant. Nous assistons aussi à une démonstration de dressage
sous le Dôme, transformé en manège pour les spectacles.
Malgré le temps maussade,
nous rentrons satisfaits de cette journée de promenade dans un
site chargé d'histoire que son propriétaire, le duc d'Aumale,
a légué en 1884 à l'Institut de France.
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Le samedi 9 avril, lors de
la réunion mensuelle des Amis du Livre de Draveil, notre adhérente
Monique Vaas, membre de la Société des Poètes français,
a présenté et signé un recueil de poèmes intitulé
« Les Echos Liés » et lu sa dernière nouvelle
« Mais qu'est-ce qui cloche ? »
Nous avons apprécié, comme toujours, le style de l'auteur
(ou auteuse !) qui prend un malin plaisir - pour notre plaisir- à
« torturer » agréablement notre langue française
qui lui est chère
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Une journée
en Bourgogne
Le
18 juin, à 7HOO, sous un ciel bleu et un soleil déjà
brillant, nous prenons la route avec nos sympathiques voyagistes habituels
pour passer la journée en Auxerrois.
Il n'est pas 9HOO quand nous sommes à Auxerre au bord de l'Yonne,
et nous embarquons pour une croisière commentée de deux
heures sur le canal du Nivernais. Au départ, nous longeons un port
de plaisance privé où se côtoient bateaux et pédalos.
Nous passons sous le plus vieux pont d'Auxerre, le pont Paul Bert, un
Auxerrois (1833-1886) qui fut ministre de l'Instruction Publique, dont
la statue tourne curieusement le dos à la ville.
Dès le départ, nous remarquons la beauté du site,
avec la magnifique cathédrale Saint-Etienne surplombant la vallée
de l'Yonne. Un site quelque peu gâché, cependant, par d'énormes
silos à grain dont la destruction est heureusement envisagée.
Nous accédons par l'écluse du Batardeau au canal du Nivernais
qui, depuis 1784, relie la Loire à la Seine après 60 années
de travaux pénibles de construction. Long de 174 kms, ce canal,
où la vitesse est limitée à 8 kms/heure, est l'un
des plus fréquentés de France. Il comporte 78 écluses
sur le versant de la Seine et 32 sur le versant de la Loire, dont la longueur
est variable (40 à 90 m) et qui sont toutes d'origine.
Nous entrons doucement dans la « coulée verte » avec
sa coquine « île du plaisir », le grand parc et l'esplanade
de l'Arbre Sec. Au passage, nous remarquons l'immense piscine municipale,
le stade de football de l'A.J. Auxerre, le parc des Expositions de la
ville et surtout une végétation très verte et très
variée.
Au retour vers Auxerre,
ville fondée par les Romains qui compte aujourd'hui 55000 habitants,
nous admirons à nouveau la cathédrale, la tour carrée
de l'église Saint-Pierre, la préfecture, ancien palais des
évêques, l'abbaye gothique Saint- Germain aux tuiles vernissées,
la tour Saint-Jean et quelques belles maisons à pans de bois.
Nous gagnons ensuite le vignoble dans lequel, au domaine de Cognât,
à Coulanges la Vineuse (17 hectares de vignes) nous allons visiter
les caves, nous initier aux secrets de la vinification et prendre un excellent
repas assorti de vins de Bourgogne, évidemment, et des commentaires
de la vigneronne qui exploite le domaine.
Les caves seront pour nous un avant-goût (délicieux) des
grottes d'Arcy-sur-Cure où, dans la pénombre et la fraîcheur
( la température y est de 12 degrés), nous allons découvrir
quelques merveilles de l'oeuvre de la nature au cours des millénaires.
Ainsi, nous traversons ou longeons, entre stalactites et stalacmites,
différentes salles aux formes bizarres et au nom tout aussi bizarre
- salle de la Draperie, salle de la Danse, salle du Chaos, salle des Vagues
de la Mer, lavoir des Fées - des plans d'eau et des peintures murales
indéchiffrables.
Et, au dehors, nous retrouvons le grand ciel bleu et la chaleur du jour
(un thermomètre marque 41°) avant de prendre le chemin du retour.
Malgré un petit accident, heureusement sans gravité, survenu
à l'une de nos adhérentes, cette journée dans une
belle province de la France profonde nous laissera un excellent souvenir
et
l'envie de revoir Auxerre pour admirer de plus près ses richesses.
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Information
Le Cercle Littéraire et Historique de
Draveil va publier, à l'automne 2005, un ouvrage abondamment illustré
sur le Port aux Cerises, ce site de 140 hectares étendus sur Draveil
et Vigneux qui est devenu une base régionale de loisirs et présente
une flore et une faune très riches.
Ce livre est en souscription jusqu'au 31 Août 2005 au prix de 17
euros. Il sera ensuite vendu 22 euros.
Pour obtenir tous renseignements complémentaires et un bulletin
de souscription, s'adresser à l'Office de Tourisme de Draveil.
Tél. 01 6903 0939.
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